L’art subtil de choisir ses vêtements d’hiver

L’art subtil de choisir ses vêtements d’hiver

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Oui, les jours rallongent. Oui, le soleil s’enhardit. Oui, le mercure s’aventure chaque jour un peu plus haut. Mais non, l’hiver n’est pas fini. Loin de là. Deux bons mois de froid se dressent encore devant nous, et il n’est pas question de se découvrir du moindre fil.

Dans l’article du jour, nous évoquons l’art subtil de choisir ses vêtements d’hiver pour vous accompagner avec panache dans cette dernière et glaciale ligne droite.

Le B.A.-BA d’une bonne armure anti-froid

Les vêtements forment un formidable rempart contre les éléments, à condition de les employer correctement. Les règles diffèrent selon que nous essayons de nous protéger de la chaleur, du froid, du vent ou de la pluie ; et nous passerons en revue les grands sujets à considérer en hiver : l’agencement, la matière et la coupe. Le tout saupoudré d’une pincée de conseils style, passion oblige.


L’agencement des vêtements en hiver

Quand le thermomètre s’aventure sous les 10°C, il y a plusieurs règles d’or à observer pour éviter de finir congelé.

D’abord, il est impératif de protéger ses extrémités et les zones particulièrement exposées : pieds, mains, oreilles et cou. Nous ne saurions que trop vous conseiller d’investir dans des chaussettes épaisses, des gants de qualité, un bonnet doux et une écharpe chaude.

 

Ensuite, il est essentiel de privilégier la technique de l’oignon à celle de la tortue.

En d’autres termes, plusieurs couches de pièces vous tiendront toujours plus chaud qu’une seule épaisseur de vêtements massifs. Dans l’idéal, trois à quatre strates sont nécessaires au maintien d’un confort thermique optimal. Cette valeur n’est pas la même sur la Riviera et dans le nord des Hauts-de-France, mais vous avez l’idée générale. Un maillot de corps, un pull dense, une veste de travail et un manteau : telle est la recette parfaite pour rester emmitouflé jusqu’au retour des beaux jours.

Enfin, il est incontournable de vous tenir au sec en vous procurant un parapluie digne de ce nom. La moindre infiltration d’eau peut réduire tous vos efforts à néant, en plus de vous inoculer une belle angine.

 

Les matières à favoriser en hiver

À notre avis, personne ne tombera de sa chaise en lisant que la laine est la reine des matières hivernales. Fibre vivante connue et reconnue pour ses vertus thermorégulatrices, la laine est une alliée de taille pour braver les assauts de Dame Nature. Chaude et respirante, douillette et réconfortante, douce et duveteuse, elle réunit tout ce qui nous manque entre octobre et avril.


Pour autant, d’autres paramètres interviennent pour vous garantir des performances thermiques satisfaisantes ; au premier rang desquels se trouvent la technique de tissage/tricotage et la densité. Tout 100% laine qu’il soit, un vêtement ne vous protégera pas s’il est léger et ajouré, raison pour laquelle il convient de privilégier les armatures serrées et les pièces lourdes (au-delà de 275 gr/m2 pour un pull, au-delà de 350 gr/m2 pour un manteau). Ces valeurs sont indicatives mais en réalité, vous mesurerez au toucher si la pièce qui vous fait de l’œil est suffisamment épaisse et isolante pour braver les grands froids.

En complément, et toujours dans la famille des matières bienfaisantes en hiver, nous ne résistons pas au plaisir de citer le velours côtelé de coton. Véritable icône des années 70, ce tissu magnifiquement texturé ramène ses côtes sur le devant de la scène depuis quelques saisons, pour le plus grand plaisir des amoureux de beaux textiles. Tendre et généreuse, l’étoffe la plus graphique du vestiaire est une alternative de choix quand il fait froid, à condition de choisir des raies suffisamment larges. Un conseil : ne vous en privez pas.


 

Comme d’habitude, l’important reste donc de se fier aux matières naturelles et de rester à distance raisonnable du polyester, du polyamide, de l’élasthanne et autres matériaux synthétiques qui font suer plus qu’ils ne tiennent chaud. Sans parler de leur impact environnemental et du désastre sanitaire dont ils sont la source, cela va sans dire.



De l’importance de la coupe en hiver

Chez Hast, nous pratiquons et recommandons l’art du crescendo en matière de coupe.  A fortiori en hiver. Le concept est simple : partir de pièces proches du corps pour aller vers un fit un peu plus ample à chaque strate supplémentaire.

 

Cette stratégie permet de capturer la chaleur corporelle avec la première couche et de soigner le côté “poupée gigogne” avec les suivantes, sans compromis sur l’aisance et la liberté de mouvement. À titre d’exemple, vous pourriez opter pour un t-shirt proche du corps au niveau 1, un col roulé en laine ajusté au niveau 2, un cardigan droit ou une surchemise au niveau 3 et un duffle-coat plus ample pour encadrer le tout. L’oignon fait la force, comme dit le dicton.


Un dernier détail

Ce dernier point peut paraître anecdotique mais il ne l’est pas pour un sou : ne sous-estimez jamais le pouvoir de la couleur en hiver. Quand la nuit tombe sur les coups de 17h30 et que vous alternez entre rhume, fièvre et maux de gorge, le moral peut flancher en deux trois mouvements. Par chance, les couleurs ont justement le pouvoir d’apporter un peu de gaieté au milieu de ces mois en noir et blanc, ce qui est loin, très loin, d’être insignifiant. Bordeaux, vert, prune, rouge, sauge : nous vous assurons qu’il en faut peu pour être heureux.

 


Le mot de la fin

En résumé, l’hiver est une saison qu’il est tout à fait possible d’apprécier, à condition de l’affronter bien habillé. Par “bien habillé”, entendez évidemment “habillé avec style”, mais aussi et surtout “habillé adéquatement”. Si vous empilez des pièces de qualité - confectionnées avec des matières naturelles - en respectant une certaine harmonie chromatique et une nécessaire cohérence dans la distribution des coupes, vous serez forcément le phénix des hôtes de ces bois.

Sur ces belles paroles, nous vous souhaitons une fin d’hiver agréable et convenablement vêtu.


Chaleureusement vôtre.