Le tissu de notre chemise a été confectionné avec du papier. Le même papier utilisé par les moines bouddhistes japonais afin que leurs écrits traversent les siècles. Une matière encore peu connue et surtout peu utilisée dans le domaine textile. Ne vous y trompez pas : ce papier à l’apparente fragilité a une longévité exceptionnelle. Une fois travaillé en fil, le washi conserve une extrême solidité et s’assouplit encore plus, apportant un grand confort à l’étoffe ; de sa transformation résulte une matière à la fois résistante, respirante et très agréable à porter.
L’origine du washi commence avec l’ère Nara, dans les années 710. Importé au Japon par les bouddhistes chinois, ce papier traditionnel se caractérise par sa texture souple et son aspect texturé. D’abord composé de fibres de mûrier, il peut aujourd’hui provenir d’autres plantes, notamment du chanvre, comme c’est le cas pour notre washi.
Le même papier utilisé par les moines bouddhistes japonais afin que leurs écrits traversent les siècles.
Pour concevoir les fibres textiles de washi, la pulpe de chanvre est d’abord pressée puis transformée en papier très fin. Le papier est ensuite découpé en fines lamelles et transformé en fils washi. Comme pour n’importe quel autre fil, le washi peut ensuite être associé à des matières comme le coton, le lin ou la soie.
Le washi a la particularité d’être extrêmement léger et de laisser passer l’air naturellement, apportant à l’étoffe finale un aspect aérien, très agréable en été. Tout comme le lin, notre washi de chanvre conserve parfaitement sa structure, lavage après lavage : ses fibres ont une excellente tenue et sont difficiles à « casser ». Autre avantage et pas des moindres : le washi possède des propriétés absorbantes et sèche extrêmement vite !
À matière originale, finitions singulières. Clin d’œil au raffinement japonais, cette chemise a pour elle une sobriété et une grande polyvalence, avec cette touche qui intrigue, pour peu qu’on l’observe quelques instants : un col Mao raffiné et une coupe classique facile à porter, une chemise derrière laquelle se cache un héritage millénaire, qui ne demande qu’à être transmis. Rendez-vous dimanche à 10h !