Du vestiaire masculin moderne, nombreuses sont les pièces inspirées ou héritées du barda des militaires. Chemises, vestes, pantalons : beaucoup d’anciens combattants ont déposé les armes avant de jouer les vétérans dans nos garde-robes, formant ensemble le désormais célèbre “style militaria”.
Aujourd’hui, c’est à une icône de ce répertoire que nous rendons hommage en proposant une interprétation libre et intime du célébrissime blouson aviateur.
Accrochez vos ceintures, le décollage est imminent.
Une brève histoire du blouson aviateur
Intimement liée à celle de l’aviation militaire, l’histoire de ces blousons est riche et tortueuse. Pensés pour équiper les pilotes de l’armée de l’air, ils devaient évidemment être chauds et isolants, mais aussi robustes, confortables et pratiques. Entre le début du XXème siècle et l’époque contemporaine, plusieurs designs se sont succédés, faisant varier la matière, le col, l’emplacement des poches et le système de fermeture. Tous ne sont pas passés à la postérité, mais une poignée de modèles cultes a traversé les décennies pour gagner le vestiaire civil :
- Le blouson A1. Première “flight jacket” dessinée par l’US Army, elle est entrée au panthéon des pièces du genre avec son col montant en tricotine, son corps en cuir et ses deux poches plaquées à rabat.
- Le blouson A2. Variation de son prédécesseur, le A2 remplace le A1 en 1930, troquant le col haut contre un col type chemise et gagnant une paire de pattes d’épaule.
- Le blouson B3. Élaboré en 1934 pour les bombardiers qui volaient en (très) haute altitude, ce modèle se distingue par sa doublure en fourrure de mouton. Une garantie de rester au chaud, même à plusieurs kilomètres de haut.
- Le blouson B10. Descendant du B3, il s’habille en 1943 d’une toile de coton très dense et d’une doublure en alpaga. Une alternative plus légère que son arrière-grand-père.
- La MA-1. Plus connue sous le nom de “bomber”, elle prend son envol dans les années 50 et arbore un corps en nylon, une doublure orange, une poche sur la manche gauche et un col teddy.
Le blouson aviateur selon Hast
Blouson aviateur, bombardier, fly jacket, bomber, flight jacket : de nombreuses appellations coexistent pour désigner les vestes des pilotes de chasse. Au fil du temps et des évolutions, cette référence est devenue incontournable, y compris sur la terre ferme.
Dans le cadre de notre collection automne-hiver 2025, nous avons voulu lui rendre hommage en éditant une interprétation toute pacifique de cette reine de l’azur.
En écho à l’inventaire que nous venons de faire, vous remarquerez sans mal que notre blouson aviateur emprunte à certains de ses prédécesseurs. La coupe courte et ajustée des premiers A1, la fermeture éclair du A2, le col moutonné et l’épaule légèrement tombante du B3 ou les poches biseautées de la MA-1. De leurs côtés, les ajusteurs au niveau des poignets rappellent les bords-côtes serrés qui protégaient les pilotes des courants d’air. Autant de clins d’œil qui célèbrent l’histoire de cette pièce tout en l’adaptant aux modes de vie contemporains.
Particulièrement, c’est le travail autour de la matière qui tranche avec une interprétation trop littérale des références militaires. Tournant le dos au cuir et au nylon, nous avons fait le choix de parer nos blousons d’un épais drap de laine ; matière naturelle dont l’élégance n’est plus à démontrer.
Un tissu déperlant de 320g/m2 pour le modèle bleu que voici.
Un tissu à motif chevrons de 255g/m2 pour sa déclinaison plus texturée.
Les deux références sont doublées en coton et disposent de mignonnettes en viscose qui facilitent le passage des bras. En bas de manches, des ribs invisibles vous assurent une isolation totale, comme à l’époque. Enfin, chacune dispose d’un col amovible en mouton véritable, noir pour la première et blanc pour la seconde. Pour information, nous avons pioché ces toisons de moutons dans des stocks dormants (les fameux “deadstocks”) pour doubler les cols de nos blousons aviateurs.
Porter le blouson aviateur Hast
Nul besoin de conduire un Mirage 2000 pour enfiler ce prince des nuées. Son héritage militaire a beau être palpable, il n’en reste pas moins conçu pour un usage paisible. Blouson d’hiver par excellence, il vous tiendra au chaud des premiers frimas aux derniers giboulés en mettant juste ce qu’il faut de Top Gun dans votre vie (c’est-à-dire très peu).
Avec son col moutonné amovible, il s’affirme comme un modèle de polyvalence, capable d’évoluer dans des looks très classiques mais aussi dans des tenues habillées. Si le mariage avec le chino (autre pièce culte du registre militaria) coule de source, l’association avec un jean, un pantalon en laine voire un pantalon à pinces peut parfaitement s’envisager. Avec sa coupe subtilement ajustée, vous aurez suffisamment de place pour l’enfiler sur un t-shirt, une chemise, un pull ou les trois.
Capitalisant sur la richesse du tissu chevrons, nous avons du reste prévu un ensemble assorti, entièrement confectionné à partir de cette matière. En sus du blouson aviateur, vous trouverez ainsi le pantalon, la veste de costume et les gants ouvragés dans la même étoffe. Costume ou non ? Uniforme ou pas ? À vous de choisir et de varier les plaisirs, en dépareillant à votre guise ou en assumant fièrement le total look.
Un mot sur l’entretien
Pièce en laine oblige, nous vous recommandons chaudement d’emmener votre blouson aviateur au pressing pour faire pratiquer un nettoyage à sec lorsque nécessaire. Entre mai et octobre, tâchez de le placer dans une housse de protection afin de le stocker dans les meilleures conditions le temps de son hibernation. En pleine saison, veillez également à le maintenir sur un cintre à épaules larges lorsqu’il ne trône pas royalement sur les vôtres. Ces quelques précautions vous permettront de maximiser son espérance de vie.
Le mot de la fin
Né il y a plus d'un siècle avec le développement de l’aviation militaire, le blouson aviateur n’a cessé d’évoluer au fil des décennies, s’adaptant constamment aux besoins et exigences des pilotes. En 2024, nous vous en proposons une interprétation pacifiée cuisinée à la sauce Hast, avec les ingrédients que vous connaissez : matières naturelles certifiées, transparence, savoir-faire européens et honnêteté.
Une paire de pièces fortes, librement inspirées des grands designs d’époque et ouvragées en 100% laine. De quoi expédier votre vestiaire au 7ème ciel tout en gardant les pieds sur terre.