Depuis de longues années, une nuée d’oiseaux de mauvais augure annonce le trépas du costume. En se basant sur l’assouplissement des dress codes et l’extension du domaine du confort, beaucoup donnent le complet pour mort et enterré.
Chez Hast, nous n’en croyons rien.
Non seulement vit-il, comme nous l’avons montré plus tôt, mais il jouit par-dessus le marché d’une vitalité inédite. Deux pièces, trois pièces, décalé, dépareillé : il paraît plus fringuant que jamais, et ce ne sont certainement pas nos deux costumes workwear qui diront le contraire.
Un costume, mais workwear
Non, l’expression « costume workwear » n’a rien d’un oxymore. Un costume n’étant rien d’autre qu’un ensemble taillé dans le même tissu, il est tout à fait possible d’imaginer un complet qui ne soit pas formel.
Du reste, c’est ce que nous avons fait avec cette paire de deux pièces inspirée du monde du travail. Un binôme à couper le souffle que nous vous invitons à découvrir dès maintenant.
Une interprétation baignée de liberté
Derrière ces costumes workwear, il y a une inspiration vintage issue de la collection personnelle de notre styliste. Entre nous soit dit, il s’agit d’une combinaison de travail égarée entre la salopette et l’art tailleur, à partir de laquelle Sébastien a travaillé pour concocter ceux que vous avez sous les yeux.
Comme vous le voyez, les codes de l’habit utilitaire cohabitent avec ceux du vêtement d’apparat, ce qui offre un résultat inattendu et rafraîchissant.
Un hybride qui fonctionne comme une évidence, la faute à un savant dosage dans l’agencement de ses parties.
Une coupe au millimètre
Costume oblige, nous avons soigné des lignes nettes et un dessin particulièrement étudié. En haut, une veste croisée déstructurée ornée de revers crantés surplombe un pantalon à pinces taille mi-haute, marqué d’un pli le long de la jambe.
Avec sa coupe assez droite, sa construction non-doublée et ses trois poches plaquées biseautées, l’héritage ouvrier de la veste se lit pourtant sur son visage, ce qui en fait une pièce hautement versatile.
Portées ensemble ou séparément, les deux parties de ces costumes originaux peuvent ainsi former un ensemble habillé, créer une composition décontractée ou soutenir des tenues plus ou moins détendues.
Une matière déterminante
Outre la coupe, c’est évidemment nos tissus qui permettent à ces complets de faire un pas de côté.
Loin des lainages traditionnellement réservés aux costumes formels, nous avons ici affaire à un alliage 58% coton et 42% lin dans le cas du modèle beige, et à un 100% coton dans celui de son confrère navy. Conjuguant les propriétés de ces deux fibres naturelles bien connues, le premier affiche une main sèche et vibrante, à la fois dense et étonnamment légère.
De son côté, le second mise tout sur la douceur et l’aspect soyeux du coton pour délivrer une étoffe unie et veloutée.
Tissée en Italie, les matières de ces deux excentriques diffèrent très légèrement : alors que le métis coton-lin emprunte à l’univers workwear son très reconnaissable motif chevron, le 100% coton se pare d’une armure toile plus conventionnelle mais tout aussi radieuse.
Alors que le chevron promet apporte texture et verticalité à l’ensemble, donnant à voir de délicates rayures à l’œil attentif, la toile navy ravira plutôt les amateurs d’élégance sobre et minimaliste.
Une seule veste, trois façons de la boutonner
Au-delà des inspirations croisées qui la rendent très polyvalente, la veste de nos costumes workwear est une petite merveille d’ingéniosité qui peut s’envisager de trois manières. Grâce à la construction de la boutonnière, une triplette d’options s’offrent à vous, de la plus élégante à la plus décontractée.
Dans un premier temps, vous pouvez évidemment la porter à la manière d’un blazer croisé, en fermant le pan gauche sur le pan droit grâce à la paire de boutons centraux. C’est la solution la plus élégante dans la mesure où elle marque la taille tout en flattant le buste, laissant à l’encolure toute latitude pour s’exprimer.
Deuxième alternative : il est possible de fermer les deux jeux de boutons supérieurs. Ce faisant, vous réduirez la place accordée aux revers et emmènerez votre précieuse du côté workwear de la force. Légèrement plus casual, cette alternative demeure très élégante et saura tirer le meilleur de sa double origine. La plus insouciante des vestes formelles ou la plus habillée des vestes de travail, c’est à vous de juger.
Enfin, rien ne vous empêche de la boutonner jusqu’en haut et de la porter col relevé. Pour lutter contre les intempéries ou pour pousser à fond le curseur du vêtement de travail, cette piste est parfaitement envisageable grâce au bouton caché placé au sommet du plastron.
Traditionnellement, le bouton du bas ne se ferme jamais (ni sur une veste droite ni sur une veste croisée), et c’est un usage que nous vous conseillons d’observer ici aussi. Ceci étant dit, rien ne vous empêche de la boutonner du sol au plafond et du plafond jusqu’au sol si le cœur vous en dit. La seule règle, c’est qu’il n’y a pas de règles.
Porter le nouveau costume workwear Hast
Dans « costume workwear » il y a « costume » et « workwear », ce qui vous donne une première idée du spectre qui s’offre à vous avec cet ensemble phare de notre collection printemps-été 2024.
En prenant au sérieux son côté complet deux pièces, vous pourrez ainsi le passer avec une chemise unie et une cravate pour délivrer une tenue habillée des plus originales. Pour les mariages et autres cérémonies estivales, ce peut être une option particulièrement intéressante.
Toujours côté costume, la carte du casual-chic et/ou du dépareillé reste un atout maître, permettant de coupler élégance et simplicité. À titre d’exemples, nous vous suggérons l’ensemble avec un tee-shirt rayé, le pantalon avec un polo en maille ou la veste à l’aplomb d’un maillot coloré et d’un jean joliment délavé.
Pour insister sur son côté workwear, associer le costume (ou l’une de ses parties) à un henley, un pantalon en denim ou une chemise en chambray peut-être un choix judicieux ; créant par là une harmonie stylistique et une cohérence historique.
L’entretien du costume workwear
Ici, deux chemins s’offrent à vous.
Le plus évident est celui du pressing, où vous n’aurez qu’à emmener votre costume pour un nettoyage à sec dans les règles de l’art.
Le plus économique est celui du lavage à la main, que vous pourrez assurer par vous-même dans un fond d’eau froide mélangée à une noisette de lessive. Dans le second cas, il faudra en passer par l’étape du séchage, qui se fera sur cintre à l’abri de la lumière directe du soleil.
À vous de l’apprivoiser
À l’évidence, ces costumes workwear sont des pièces fortes. Intimidantes au premier regard, elles se révèlent pourtant sages et dociles, capables du meilleur d’un bout à l’autre de l’éventail stylistique.
Entre l’élégance de leur mère (la veste tailleur) et le caractère de leur père (le vêtement de travail), ils ont hérité d’une versatilité extraordinaire que vous aurez tout loisir de soumettre à l’épreuve du quotidien.
Partant ?