La mode est truffée de règles arbitraires qui, à force d’être négligemment répétées, ont pris valeur de lois. Parmi celles-ci, nous pouvons en citer une poignée sans prétention d’exhaustivité : ne pas porter de marron en ville, bannir les chaussettes blanches avec des mocassins, s’abstenir de mélanger les motifs, ne jamais panacher plus de 3 couleurs, proscrire le blanc en hiver, prendre garde aux combinaisons de textures ou que sait-on encore.
Chez Hast, cette vision codifiée faite de normes hasardeuses et autoproclamées ne nous satisfait pas. Au contraire, nous voyons le vêtement comme un espace de liberté, propre à exprimer ses valeurs et sa créativité sans entraves.
C’est dans cet esprit que nous développons, depuis 2012, un vestiaire inclusif et intuitif. Soucieuse du style et consciente du monde, notre garde-robe fait fi des injonctions pour se concentrer sur l’essentiel : les fibres naturelles labellisées, les matières nobles et durables, les coupes nettes et les meilleurs savoir-faire européens.
Sans égard pour les tendances, sans yeux pour les commandements, nous nous fions à notre instinct et à notre sensibilité pour élaborer des collections placées sous le signe de l’exigence et de la justesse. Loin des carcans, nous cultivons ainsi l’idée d’une élégance tranquille, habillée avec soin, conviction et indépendance. Une idée incarnée par nos dernières vestes de travail bi-matières, vaillamment drapées d’audace et de panache.
L’audacieux travail de la bi-matière
L’étiquette et la bienséance voudraient que nous nous gardions de multiplier les jeux de contrastes sur une même pièce. Pourquoi ? Nous n’en savons trop rien. Sans doute ce procédé fût-il, un jour, décrété disgracieux, inélégant ou maladroit.
Si curieuse soit-elle, cette règle tacite semble avoir fait son œuvre puisqu’il est rare de croiser des vestes osant y contrevenir.
Faute avouée à moitié pardonnée : cette poétique de la dissemblance nous plaît. Chez Hast, nous aimons l’harmonie qui jaillit de ce décalage. Qu’importe les codes et leur autorité, nous avons choisi d'écouter notre cœur et d’explorer cette terre où les opposés, comme ailleurs, s’attirent.
Pire : nous avons commis la double impertinence de travailler le contraste au niveau des textures mais aussi au niveau des couleurs. Hérésie absolue pour certains, festival esthétique pour d’autres (dont nous sommes).
Présentation de nos vestes bi-matières
Elles sont au nombre de trois et partagent sensiblement les mêmes attributs : un col et la face intérieure des poignets contrastants, se distinguant à la fois par des couleurs différentes et des étoffes dissemblables.
Par ailleurs, le design de ce trio de vestes est tout à fait fidèle aux modèles dont vous avez désormais l’habitude chez Hast : une coupe droite, un corps en tissu 100% laine, deux poches plaquées munies d’un rabat invisible à l’avant, un col chevalière généreux et une patte de boutonnage marquée ; détails caractéristiques des vestes françaises des années 50 dont nous nous sommes servis de modèles.
Sans plus attendre, nous vous propos de partir à leur rencontre instamment :
- La veste de travail en laine beige chiné. Ouvragée dans une étoffe de 275 gr/m2 tissée et teinte au Portugal, cette veste bi-matière offre une alternative de choix pour la mi-saison. Au col et aux poignets, une épaisseur de velours côtelé cognac contraste délicatement avec la laine beige du corps, ce qui donne à l’ensemble une tonalité chaude et lumineuse. Idéale pour éveiller une tenue jugée trop sage.
- La veste de travail en laine marine. Taillée dans un épais drap de laine de 320 gr/m2, cette version aux coloris sombres et profonds vous épaulera jusqu’au cœur de l’hiver, sur un gros pull ou sous un manteau. Dans un jeu de contrastes subtil, le bleu nuit du tissu et le noir du velours côtelé se répondent pour délivrer récital de nuances, tout en élégance et en sobriété.
- La veste de travail en laine beige à motifs. Un cran plus haut sur l’échelle de l’originalité, nous retrouvons cette veste bi-matière dont le col et les poignets en velours côtelé écru calment les ardeurs d’une matière pour le moins époustouflante. Tissée et teinte en Italie, cette étoffe révèle une symphonie de tons naturels — beige, vert foncé, sauge, ocre, rouille et marron — qui évoque une promenade automnale. À la verticale, ses lignes délicates l’enveloppent d’une atmosphère délicieusement rétro. Plus épaisse que la première et moins massive que la seconde, cette troisième veste de travail se pare d’une étoffe de 290 gr/m2, densité idéale pour les journées froides et les fraîches soirées.
Liberté, égalité, versatilité
Après la chemise, pièce maîtresse du vestiaire Hast depuis 2012, la veste de travail est l’autre référence de nos collections. Directement inspirées de la haute tradition française, les modèles que nous développons s’inscrivent pleinement dans l’héritage ouvrier tricolore, mis à jour pour répondre aux exigences du monde contemporain.
Quoique plus aventureux, le trio bi-matière dont nous parlons aujourd’hui ne fait pas exception. Fier de son héritage, il ose pousser un peu plus avant le curseur de la modernité en assumant un caractère subversif légèrement plus marqué.
D’un mot, ces trois vestes maîtrisent les codes pour mieux les vaporiser. Et nous vous invitons à en faire autant.
Il faudrait éviter le marron en ville ? Potez-en donc, et plus qu’il n’en faut.
Il faudrait bannir les chaussettes blanches avec des mocassins ? Très peu pour vous.
Il faudrait faire preuve de retenue avec les pièces texturées ? Donnez-donc du relief à vos tenues en cultivant le dénivelé.
Il faudrait que Monsieur s’habille chez l’homme et Madame chez la femme ? Et puis quoi encore ?
Bref, il faudrait être sage. Il faudrait être raisonnable. Il faudrait être prudent. Observer les règles, toutes les règles, rien que les règles. Les règles sur les coloris, les règles sur les matières, les règles sur les saisons. Encore et toujours les règles.
Mais vous savez quoi ? Rien n’est figé. Ni les codes ni les conventions. Comme nos vestes bi-matières, vous avez en vous ce pouvoir de subversion. Comme elle, vous pouvez pulvériser les frontières entre les genres, les styles et les occasions. Les règles, c’est vous qui les fixez.