Afin que les commandes passées sur notre site arrivent à bon port, Hast peut compter sur les services d’un centre de préparation logistique. C’est un endroit pivot qui s’occupe de réceptionner une grande partie des produits fabriqués dans nos ateliers et qui, ensuite, les emballent et les empaquettent pour qu’ils arrivent avec allure chez vous, dans votre boîte aux lettres ou sur votre palier.
Ce centre est situé au milieu du bocage bourguignon, près de la petite ville de Semur-en-Auxois. Il s’agit là d’un centre occupé par une quinzaine de préparateurs, comme on les appelle, chargés de gérer quelques 100 000 produits, les nôtres, comme ceux de tout un tas d’autres marques, pour la plupart de vêtements. Ces gens-là sont des hommes et des femmes de l’ombre auxquels on pense rarement lorsqu’il s’agit d’imaginer le voyage d’une pièce. Ils sont essentiels parce qu’ils assurent le mouvement de choses, en flux continu. Jordan, 29 ans, est l’un d’eux.
Comment êtes-vous devenu préparateur logistique ?
Au lycée, j’ai obtenu un baccalauréat en sciences et technologie de l’agronomie du vivant qui destine notamment aux métiers de l’agriculture. Mais au lieu de ça, je suis très vite devenu ouvrier dans une usine qui confectionnait des tubes de générateurs de vapeur. J’y ai travaillé sept ans dont les trois dernières comme responsable. Puis j’ai décidé de quitter l’entreprise. Mon ancien chef d’atelier m’a alors téléphoné pour m’indiquer qu’il travaillait dans un entrepôt de préparation de commandes. J’ai envoyé mon CV et j’ai été pris. Voilà comme je me suis retrouvé ici, à Semur-en-Auxois.
Dans quel décor travaillez-vous ?
C’est un énorme hangar de 3500 mètres carrés situé dans une zone industrielle. Lorsque l’on entre ici, la première chose que l’on voit ce sont les tables de préparation et, sur le côté, le poste de bureaux dédiés aux relations avec nos différents clients. Nous sommes entourés de produits à préparer et envoyer. Chaque secteur de l’entrepôt correspond à un client, une marque. Aujourd’hui, au sein de l’entreprise, disons que je suis un maillon de la chaîne et qu’il s’agit d’une grosse chaîne bien huilée. Chacun connait exactement son travail et sait ce que l’autre a à faire. Ça roule tout seul !
Quelles sont donc les différentes étapes de la préparation d’une commande ?
En début de matinée, nous faisons le récapitulatif par ordinateur de toutes les commandes, par marques, qui ont été passées la veille pour le jour-même. Cela nous permet de savoir combien il s’agit de saisir de produits dans nos stocks pendant la journée. On peut ainsi délimiter une plage horaire de préparation pour chacune des marques. Dans la foulée, nous collectons les produits dans divers zones de stockage à l’aide d’un chariot. C’est ce que l’on appelle le « picking ». Il faut alors contrôler la commande en flashant le produit, à l’aide d’une sorte de pistolet électronique.
Pour chaque commande, je ne peux pas m’empêcher d’imaginer le client qui l’attend, la vie qu’il a. C’est naturel. Si je vois une adresse en bord de mer, j’aime penser à une personne élégante, qui s’habille avec goût, en train de se promener sur la plage.
L’étape suivante concerne la préparation du packaging. Cela diffère d’une marque à l’autre. Certaines d’entre elles requièrent que leur produit soit emballé dans du papier de soie; d’autres aiment agrémenter le colis d’une petite carte de remerciement ou bien d’un sticker. Le moment du packaging se déroule sur une table où travaille un binôme de préparateurs. Il y en a un qui s’occupe des documents liés au produit, et l’autre qui est chargé de l’emballage. Une fois prête, la commande est placée sur des chariots postaux, du moins pour les colis Colissimo. Des emplacements à part existent pour Chronopost et DHL et les autres services différents de La Poste.
Existe-t-il une technique particulière pour emballer les produits ?
Nous n’utilisons pas de machines. Tout est fait à la main. De fait, il existe des réflexes naturels dans la façon de manipuler les produits, comme des sortes de mimiques. On prend toujours le carton de la main gauche pour le poser à notre droite de façon à ce que quand le produit va être fini d’être emballé, il sera le plus proche possible du carton. C’est le genre de détail qui permet de faire le moins de gestes possibles tout en gagnant du temps. Chez nous, une personne a déjà traité 240 colis en un jour. C’est un record qui tient depuis très longtemps.
Vous arrive-t-il de laisser libre cours à votre imagination quand vous vous occupez de telle ou telle commande ?
Pour chaque commande, je ne peux pas m’empêcher d’imaginer le client qui l’attend, la vie qu’il a. C’est naturel. Si je vois une adresse en bord de mer, j’aime penser à une personne élégante, qui s’habille avec goût, en train de se promener sur la plage. Depuis toutes ces années, on a vraiment envoyé des colis un peu partout en France et à l’étranger. Ce qui me surprend le plus, c’est quand il s’agit d’une adresse située non loin de notre entrepôt, comme si on préparait le paquet de notre voisin. Dans ce cas-là, je me demande toujours si je n’ai pas croisé le destinataire au marché, le dimanche matin.
Certaines commandes sont-elles impressionnantes ?
Il arrive de devoir gérer dix chemises, ou bien dix pantalons, d’un coup. Et à chaque fois, je me dis qu’une bonne partie des pièces va finir par nous revenir. Cela arrive souvent : les gens commandent beaucoup pour être sûrs d’avoir acheté la bonne coupe, la bonne taille. Le reste, ils le renvoient. Ça ne rate jamais.
Quel est votre rapport au vêtement, vous ?
La mode ne m’attire pas plus que ça ! J’aime les jolies chemises, les polos, mais de manière générale je porte des vêtements de tous les jours. À l’entrepôt, j’ai une polaire avec le logo de l’entreprise. Et des gants, et des chaussures de sécurité, quand il le faut.
Qu’aimeriez-vous dire à tous ces gens qui reçoivent chaque jour des plis que vous confectionnez dans l’ombre ?
Ce qui est embêtant avec notre travail, ce que l’on n’a jamais de retour. Je ne sais pas si je ce que je fais plaît au client, s’il aime l’emballage, s’il arrive qu’il soit surpris…J’aimerais que ce soit le cas.
Les histoires de Hast et Bourgogne Direct Logistics sont intrinsèquement liées puisque nos aventures respectives ont démarré presque au même moment, nous étions alors leur premier client. Nous sommes fiers de travailler avec une entreprise dont les valeurs humaines et environnementales n’ont cessé d’évoluer au fil des années. Aujourd’hui, notre partenaire réussit le pari d’être une entreprise neutre en emprunte carbone en compensant ses émissions et en utilisant des cartons 100% recyclables, dont 70% issus de matières recyclées (les 30% restants sont issus de forêts responsables) et vous en bénéficiez.
NB : Nous aimerions ici remercier Jordan, Martin, Guillaume ainsi que toute l’équipe pour le professionnalisme et la réactivité dont ils ont fait preuve ces derniers mois.